SEMENCES Le taux de certifiées en berne

"D'habitude lorsque le prix des céréales à la consommation est plus favorable, le taux d'utilisation de semences certifiées a tendance à remonter, or ce n'est pas ce qui s'est passé au cours des derniers semis, constate Thierry Momont, président de la section céréales à paille au Gnis, au cours d'une réunion le 12 avril dernier à Paris. la part des semences certifiées de blé tendre est restée stable à 51 % au cours des semis 2011 contre 52 % en 2010. mais elle subit sur plusieurs années, une lente érosion puisqu'elle était de 53 % en 2009 et 57 % en 2008. " Ce qui nous inquiète le plus, c'est la montée en puissance du triage à façon ", ajoute Thierry Momont.62 % des agriculteurs font appel à une Cuma, un distributeur ou un trieur ambulant pour le triage et le traitement de leurs semences de ferme. " Pour redonner du poids aux semences certifiées, il ne faut pas forcément parler semences, mais variétés ", estime Sylvie Bourcier de la société d'études aDquation. Pour fournir des arguments aux forces commerciales des distributeurs qui vont bientôt préparer leurs campagnes d'automne, le Gnis mettra en ligne, un nouvel outil internet " réseau semences certifiées " et a prévu six réunions régionales.

Les professionnels de l'aval présents ont aussi rappelé leur besoin de traçabilité et par conséquent la nécessité d'utiliser des semences certifiées. Qu'il s'agisse de Panzani, Céréales Vallée ou Malteurop, ils ont tous exprimé le souhait de renforcer les relations entre recherche, production, collecte et transformation pour adapter la création variétale à leurs besoins.

Blandine Cailliez